Fabrice Santoro a l'art d'enchaîner le mauvais et le très bon. Pour
son grand retour en Coupe Davis contre la Belgique en septembre, il avait été très décevant contre Filip Dewulf, demi-finaliste de Roland-Garros. Battu en trois petits sets, sa rentrée tricolore avait vite trouvé le chemin de la sortie. Le lendemain, en double, associé à Lionel Raoux, Santoro ne fut jamais à son avantage malgré la victoire française. Empesé, le natif de Tahiti avait été figurant plus qu'acteur. A tel point que le capitaine Noah ne l'avait pas aligné lors des simples décisifs.
Changement de décor, changement de surface" et changement de fortune, Santoro a triomphé hier en finale du tournoi de Lyon. Il s'est débarrassé du jeune prodige allemand, Tommy Haas, 67e mondial, 6-4, 6-4. Le Français, bientôt 25 ans, 42e joueur mondial, a remporté ainsi le premier grand titre de sa carrière professionnel débutée à 16 ans. «Neuf ans, c'est long», a déclaré Santoro, qui n'avait jusqu'alors disputé que quatre finales du circuit ATP. Le Varois, 118e mondial il y a un an, hésitait à mettre sa raquette au clou. Avec son père, devenu son entraîneur au début de l'année, il a continué à tâter de la balle. Il est récompensé par ce titre lyonnais, qui l'a vu épinglé dans la semaine le Néerlandais Krajicek, l'Espagnol Mantilla en quart et l'Australien Philippoussis en demi-finale.
- Hier, en finale du tournoi de Zurich, la Française Nathalie Tauziat s'est inclinée face à l'Américaine Lindsay Davenport 7-6 (7/3), 7-