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Foot: 16es de finale aller de la Coupe de l'UEFA.Kastendeuch, la bosse des matchs. Son physique ne le prédisposait pas à devenir l'un des piliers du FC Metz.

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publié le 21 octobre 1997 à 10h24

Metz, envoyé spécial

Sur le banc de touche du stade Saint-Symphorien, Sylvain Kastendeuch laisse aller sa voix grave. Elle tranche avec l'agitation voisine autour de son entraîneur interrogé sur la coupe d'Europe et sur le match contre Karlsruhe, ce soir. Sans le vouloir, Kastendeuch répond aux questions qui ne lui sont pas adressées. Metz a perdu le commandement du championnat après douze journées, mais cela ne bouleverse en rien le quotidien. «Ici, on est préparé à tout. Aux euphories, aux difficultés. Dans la continuité d'une saison, on est déjà passé par tous les états.» On pourrait dire que la carrière de ce joueur de 34 ans épouse l'image donnée par ce club pérenne. Ce libero cérébral dont Michel Platini a stoppé net la carrière internationale après neuf sélections en lui assénant une vérité enfantine, «tu n'as pas le physique de l'emploi», pour lui préférer Basile Boli, a en réalité résolu toutes les équations de son métier, sans heurts. «Si j'avais eu de plus grosses cuisses, une plus belle détente, ma carrière aurait peut-être pris un tour plus intéressant. Mais justement avec ce physique, ce peu de muscles, je ne me suis pas blessé, je les ai utilisés au maximum et puis je n'y pense jamais.» Des mollets secs et plats de grimpeur, une tête bien pleine et la mâchoire volontaire, Sylvain Kastendeuch s'est appliqué à conjuguer très tôt ses devoirs et ses plaisirs. «Quand j'étais petit, le footballeur professionnel était pour moi une icône. Cette envie de jouer était inn