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Libération

La Fédération fait sa révolution. Fin du système des grands électeurs qui fossilisait le pouvoir.

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publié le 27 octobre 1997 à 10h45

C'est une petite révolution qui a eu lieu à Madiran, où le bureau

fédéral de la Fédération française de rugby (FFR) a supprimé le système des grands électeurs. Ce système de suffrage quasiment censitaire, qui a permis à l'ancien président Albert Ferrasse de se faire réélire pendant plus de vingt ans à la tête de la FFR et à l'actuel, Bernard Lapasset, de se faire réélire l'année dernière, reposait sur un droit exorbitant accordé aux présidents des comités régionaux. En effet, chaque club est dépositaire d'un certain nombre de voix en fonction du nombre de ses licenciés. La majorité des petits clubs ne se rendant pas aux assemblées électives, les présidents des comités régionaux auxquels ces clubs sont affiliés récupéraient ces voix. Donc, le candidat qui avait les présidents de comité dans une poche avait du même coup l'assurance d'être élu dans l'autre poche. Désormais, ce sont les représentants d'un club qui disposeront du mandat d'un autre club. Cette réforme a été conduite à la demande du ministère de la Jeunesse et des Sports. Les comités seront d'autre part redécoupés selon les régions administratives. Par exemple, le comité d'Aquitaine sera formé du Périgord-Agenais, du Béarn et de la Côte d'Argent: luttes de pouvoir en perspective. Une commission ad hoc sera chargée d'étudier les modalités de cette délicate réforme qui mettra à mal quelques baronnies confites dans la force de l'habitude. Par ailleurs, le bureau fédéral a pris connaissance des conclusions de la réunio