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Libération

Tennis: Open de Paris Santoro voit rouge. Le Français bat Larsson après un match très accroché.

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publié le 29 octobre 1997 à 10h52

En quatre ans d'absence, et en dépit d'une 29e place mondiale,

Fabrice Santoro n'a rien oublié. Et surtout pas ce match de cauchemar disputé sur ce même central de Bercy en 1991, face au capitaine de Coupe Davis Yannick Noah. Le jeune joueur, qui ne pouvait battre un capitaine débutant achevant sa carrière de compétiteur, ne pouvait pas non plus avoir sa place dans l'équipe de France devant recevoir les Etats-Unis en finale à Lyon. Tout autant que de l'étouffante présence de Noah, Santoro allait souffrir des lazzis du public. Et faillit tout bonnement glisser vers une retraite précoce.

Au moment d'entrer dans l'arène, hier midi, pour affronter le géant suédois Magnus Larsson, Santoro avait la tête plus agitée des «mauvais souvenirs de cette salle» que des quatre défaites déjà subies face à cet adversaire en six rencontres. «Je ne me sentais pas à l'aise, pas à ma place. Pas concentré. Pas concerné.» Ce n'était pas la peine d'en donner autant à Larsson, 27 ans et 27e mondial, qui venait tout juste de battre Santoro à Stuttgart, et que le Français de 24 ans décrit comme une pieuvre blonde faussement empruntée. «Il paraît mauvais physiquement, mais il couvre bien son court, avec des bras à l'allonge terrible. Et son service et son coup droit sont très dangereux.»

Larsson empocha ainsi le premier set par 6-0 en dix-sept minutes. Une entame qui, au tennis, peut être le plus doux et le plus mortel des poisons. Même face à un Santoro au bras droit endolori au terme d'une campagne annu