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Libération

Foot: barrages pour la qualification au Mondial. L'Italie tient de boue à Moscou. Sous la neige, la Squadra réussit un bon nul contre la Russie.

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publié le 30 octobre 1997 à 10h58

La neige redoutée est à l'heure. Elle s'accroche aux «anglaises» de

Paolo Maldini, le capitaine d'une équipe italienne qui se sait obligée d'ignorer son aversion pour la capitale russe. Depuis trente-quatre ans, l'Italie n'a jamais gagné à Moscou. Avant de commencer à jouer, les Azzurri doivent d'abord prendre leurs marques et appuis sur le sol meuble du terrain du Dynamo. La citrouille crottée qui sert de ballon paraît lourde comme une boule de bowling pour les Méditerranéens, alors que les Russes eux-mêmes, dominant les premières minutes du match, éprouvent les pires difficultés à doser leur jeu qui, sur terrain plat et sec, aurait eu, à n'en pas douter, belle allure. Dans les deux camps, l'idée est donc de ne pas finasser au milieu. Que la balle fuse sur la neige ou qu'elle se plante dans la boue, une conclusion s'impose: Cesare Maldini n'a pas eu tort de sélectionner des joueurs physiques. Bien que les occasions franches soient inexistantes, Vieri est en jambe. La rencontre s'enlise. Le terrain passe du vert au marron. Les maillots virent à la tenue camouflage. Toute velléité de construire est contredite par les mottes de terres moelleuses à souhait et le jeu à terre est de plus en plus fréquent et violent, sans intention de nuire. Pagliuca, qui remplace Peruzzi, le gardien titulaire, est la première victime d'un genou russe en perdition à la demi-heure. Il quitte le terrain claudiquant, et Buffon, de Parme, fait son apparition dans une atmosphère de retraite pagaille (n