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Libération
Interview

La révélation française du tournoi vue par son entraîneur, Tarik Benhabilès. «Nicolas Escudé, je le surnomme ""Picasso».

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publié le 30 octobre 1997 à 10h58

Tarik Benhabilès, 32 ans, ancien joueur professionnel français,

partage son temps entre la Floride, où il s'est établi en tant qu'entraîneur, et la France où le retient une collaboration avec la Fédération. Dans ce cadre, celui qui fut 22e mondial en 1987 est le coach de trois espoirs: Grégory Carraz, Jérôme Hanquez et celui qui se distingue actuellement à Bercy, Nicolas Escudé, 21 ans. Après avoir battu Berasategui et Kuerten, Escudé, 123e mondial, va affronter aujourd'hui un autre vainqueur de Roland-Garros, Kafelnikov, 6e mondial. Benhabilès expose les raisons de la soudaine éclosion, cette saison, de son élève.

Quel a été votre premier bilan quand vous avez commencé à vous occuper d'Escudé à l'automne 1996?

Il se situait loin au classement mondial (360e) et était au plus bas. Physiquement et moralement, il était carbonisé. Il sortait d'une longue période de blessure, une hernie discale. Plus aucune confiance en lui. Ce qui le minait, c'était son incapacité à passer avec succès des juniors aux seniors. Le premier travail a été de l'aider à se reconstruire, psychologiquement. De lui apprendre à gérer certaines émotions.

Comment a-t-il réagi?

Avec ouverture et curiosité. J'ai tout de suite vu que j'avais à faire à un pur-sang et pas à un percheron. C'est un véritable artiste. Je le surnomme «Picasso». Je devais me fier à son inspiration, à son imagination. Surtout pas le robotiser. Ne rien lui imposer. Ne faire que des choses auxquelles il adhérait.

Techniquement, quel a été le