Menu
Libération

Tennis: Open de Paris. Jeu étoffé, Raoux épingle Rios. Le Français a sorti le Chilien en trois sets hier. Santoro et Clément battus.

Article réservé aux abonnés
publié le 30 octobre 1997 à 10h58

Refusant une image qui commençait à tourner à celle du «bon gros»,

Guillaume Raoux avait perdu une dizaine de kilos l'an dernier. Depuis, ce joueur originaire de Bagnols-sur-Cèze, et installé récemment à Boca Raton, en Floride, a repris un peu de poids. Mais c'est surtout son tennis qui s'est étoffé cette année, comme le prouve son parcours à l'Open de Paris où, après avoir dominé le Belge Filip Dewulf, il a sorti hier au 2e tour la tête de série n°9, le Chilien Marcelo Rios, (13e mondial) 7/6 (7-4), 3-6, 7-5.

Cette performance de Raoux, 63e mondial et invité à Bercy, a constitué une touche supplémentaire au joli tableau offert par les Français. Après les victoires de Nicolas Escudé contre Berasategui et Kuerten, de Fabrice Santoro contre Larsson et d'Arnaud Clément contre Rosset (même si les deux derniers ont perdu hier respectivement contre Korda et Krajicek), le tennis français voit enfin pointer de nouveaux noms. Ce dont se réjouit Raoux: «La relève, là voilà peut-être, avec tous ces jeunes qui nous poussent à nous défoncer, afin de ne pas nous faire dépasser trop vite.»

Hier, alors qu'il venait de mater, à la volonté, l'un des joueurs les plus talentueux du circuit, Raoux, de sa voix haut perchée qui tranche avec son gabarit massif, indiqua d'un mot ce qui lui avait permis de faire la différence: «L'humilité.» Humble sur le court, sans concessions avec lui-même quand il s'agit d'expliquer certaines défaites, Guillaume Raoux n'est pourtant pas peu fier de lui. «Physiquement