«Notre objectif en début de saison, c'était une place de sixième,
septième ou huitième à la fin du championnat.» Guy Stephan, le nouvel entraîneur des Girondins de Bordeaux depuis le mois de juin, a donc pour le moment rempli son contrat. Le club, après treize journées et avant d'aller à Toulouse, dimanche, pointe en effet à la 2e place, trois points derrière le PSG, avec un bilan de huit victoires, trois nuls et deux défaites (à Metz et à Bastia). Rien d'extraordinaire en soi, si ce n'est qu'une fois posées ses valises sur les bords de la Garonne, Stephan n'a bénéficié que de un mois pour se familiariser avec l'effectif. «C'est un peu court pour prendre en main une équipe. En plus, avec l'arrivée de joueurs étrangers (Musampa, Ricardinho et Saveljic, entre autres, ndlr), nous ne pouvions pas dialoguer, seulement communiquer avec nos mains. Même si c'est le ballon qui prime en foot, cela pose tout de même certains problèmes lorsque l'on veut donner des indications aux joueurs. Dans ces conditions, il faut donc travailler beaucoup plus vite. Heureusement, tout le staff technique, dont Elie Baup, mon adjoint, et Dominique Dropsy, a été à la hauteur.» L'ancien joueur de Rennes, du Havre et de Caen, notamment, puis bras droit lyonnais des entraîneurs Raymond Domenech et Jean Tigana, ne fanfaronne pas: «Mon rôle est simplement de joindre les bons éléments.» Pourtant, débarquer en terre inconnue en successeur de Rolland Courbis sans avoir eu un seul mot à dire sur le recrutement