Après une partie de billard enlevée haut la main contre son
entraîneur, Tony Pickard, au Salon des joueurs de Bercy, Greg Rusedski, toutes dents dehors, lâchait: «Tony est un bon coach: il sait me faire briller.» La défaite, vendredi, de l'Anglais en quart de finale de l'Open de Paris, face au Russe Kafelnikov, en trois sets serrés, n'a en rien altéré l'optimisme partagé de ce couple formé en septembre dernier. Pickard n'a pas eu de mal à persuader ce Canadien d'origine, naturalisé anglais depuis 1995 et récent finaliste de Flushing Meadow, qu'il avait le potentiel pour venir titiller Sampras sur son trône. Naguère connu exclusivement pour son service surpuissant de gaucher il détient le record de vitesse avec une balle de service chronométrée à 230,1 km/h à Flushing Meadow , Rusedski est maintenant craint pour son jeu offensif complet, qui cette année lui a fait disputer six finales et remporter deux tournois. Désormais numéro 4 mondial, Rusedski n'oublie pas de rendre hommage à son ancien coach, l'Américain Brian Teacher, avec lequel il a travaillé pendant seize mois à partir de mai 1996: «On a fait un job fantastique.» En technicien, Pickard précise: «Teacher a appris à Greg à mieux manier la raquette. Pour que celle-ci passe plus vite dans la balle. Les progrès les plus spectaculaires ont porté sur le retour de service. Plus de souplesse, plus de fluidité, il faut encore continuer dans cette voie.» Le travail physique sur ce gabarit plutôt lourd (1,90 m, 86 kg) a