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Interview

Patrick Kluivert, avant-centre néerlandais du Milan AC«N'y a-t-il pas trop de bons joueurs?»

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publié le 3 novembre 1997 à 13h05

Milan envoyé spécial

Directement visé par les critiques de son patron Silvio Berlusconi, «il manque quelqu'un qui ait le vice du but», Patrick Kluivert, 22 ans, avant-centre néerlandais du Milan AC répond aux questions qu'il pourrait se poser lui-même.

Avez-vous déjà vécu une situation aussi délicate dans votre carrière?

A l'Ajax d'Amsterdam aussi, il y avait ce genre de remise en question. Mais quand on est dans une équipe et que l'on peut se retrouver entre nous, c'est plus facile à vivre. C'est ce qui manque aujourd'hui, il faut que le Milan AC devienne une équipe.

Il n'y a qu'une chose qui compte ici. Gagner.

Il y a gagner, mais de le dire est une chose. La réalité du jeu est autre. On peut poser la question autrement. N'y a-t-il pas plutôt trop de bons joueurs?

On évoque des problèmes de langues, de communication.

Ça ne fait que quatre mois que je suis là, je prends des cours d'italien, mais je ne suis pas quelqu'un qui parle beaucoup de toute façon. Sur le terrain, non plus. Or c'est vrai, dans ma position je devrais plus parler.

Comment qualifieriez-vous la politique du président envers les joueurs?

Il veut tout faire pour que les joueurs se sentent bien, libres, protégés de l'extérieur. Pour moi, ce que peut dire Berlusconi en dehors ne signifie rien. Si j'avais manqué trois buts dans un seul match une seule fois alors oui, je l'entendrais, mais ce n'est pas nécessaire de dire tout ce qu'il a dit en public. Vous savez, chacun peut avoir ses propres problèmes dans la vie, des