Sans avoir été aussi «Im-Pete-oyable» que l'avait suggéré une
banderole dans le public lors des quarts de finale, le numéro 1 mondial Pete Sampras a su oublier la douleur qui lui alourdit le bras depuis quelques semaines pour remporter l'Open de Paris. En finale, le Suédois Jonas Bjorkman, tête de série numéro 12, s'est incliné en quatre sets: 6-3, 4-6, 6-3, 6-1. L'Américain, qui aura besoin de forces supplémentaires pour faire face à une fin de saison où l'attendent le Masters à Hanovre, la semaine prochaine, puis la finale de la Coupe Davis (face à la Suède), à la fin du mois, a porté un regard rêveur sur David Douillet, qui lui a remis son deuxième «arbre de Fanti» (le trophée du tournoi): «Je ne le connaissais pas, mais il a des bras plus gros que mes jambes, alors je le respecte.»
Favori du tournoi, Sampras a dû puiser dans ses réserves pour éviter les pièges d'un parcours difficile, où se sont successivement présentés devant lui Boris Becker; Petr Korda, 8e mondial; Thomas Muster, 12e; Evgueni Kafelnikov, 6e; et enfin Jonas Bjorkman, 10e au début de l'épreuve et 4e mondial à partir d'aujourd'hui.
Il est d'ailleurs étonnant que Sampras ait remporté son septième tournoi de la saison face à une telle opposition sans bénéficier de tous ses moyens. Il n'a jamais pu servir à 100%, et contre Muster, en quart de finale, on l'a même cru au bord de l'abandon. Mais, le soir même, après des radios passées dans une clinique parisienne, il apparut que rien de vital n'était atteint et q