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Le PSG shoote-t-il plus haut que son culte? Un match vérité ce soir contre le Bayern en Ligue des champions.

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publié le 5 novembre 1997 à 13h20

Le PSG est-il à sa place en Ligue des champions? «Cela dépend de la

chance que l'on a lors du tirage au sort», assène Ricardo, le manager général du club parisien. Réponse pirouette ou aveu d'impuissance? Ricardo sait bien qu'une équipe ambitieuse ne peut s'abriter sous une hypothétique bonne étoile qui lui épargnerait des grands d'Europe en compétition. Ses doutes trahissent peut-être une interrogation inavouée: le PSG a-t-il cette année des épaules assez larges pour encaisser les coups d'une campagne européenne? L'effectif, malgré un recrutement conséquent à l'intersaison, montre doucement ses limites. Il suffit de quelques grains de sable pour que la belle mécanique entrevue en début de championnat se grippe. Alain Roche suspendu, Marco Simone touché à la cuisse et Bruno N'Gotty claqué aux ischio-jambiers, et voilà le grand club parisien, qui balance sans arrêt entre assurance de circonstance et psychodrame à répétition, subitement amoindri. Du coup, des joueurs à l'expérience infime sont balancés dans le grand bain européen. Et priés de faire leurs preuves ce soir contre le Bayern. L'ex-Palois Edouard Cissé devra quadriller un milieu du terrain versatile; l'ex-Nancéen Eric Rabesandratana sera, lui, chargé de verrouiller une défense très perméable il y a quinze jours face au même Bayern de Munich (1-5). De quoi gamberger avant de jouer sa peau de grand d'Europe contre les Allemands, qui, largement en tête de la poule E, n'ont, eux, plus grand-chose à prouver. «Si on fa