C'était une bonne nouvelle annoncée dimanche dernier par le
président de l'International Board, Vernon Pugh: l'Italie va intégrer le Tournoi des cinq nations qui du coup deviendront six aux alentours de l'an 2000. Mais il fallait tout écouter. Vernon Pugh disait ensuite que le Canada et les Etats-Unis pourraient s'en mêler, de même que la Roumanie. Le tout se jouerait en deux divisions avec un système de relégation. A priori ce montage compliqué ne fait pas très sérieux. D'autant que les cinq nations, même avec l'Italie, pourraient ne jamais être six, car l'Angleterre tirerait sa révérence.
Le XV de la Rose a en effet un autre projet: jouer avec les nations de l'hémisphère Sud Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Australie , car le point commun de toutes ces équipes, c'est d'être sous contrat avec la télévision mondiale de Rupert Murdoch.
L'annonce de Vernon Pugh et de l'International Board apparaît alors pour ce qu'elle est: une tentative désespérée pour exister comme fédération internationale, au moment où Mur-doch met la main sur ce qui se fait de mieux en matière de rugby. On peut penser qu'il est trop tard. On peut pardonner au Board d'avoir fonctionné si longtemps avec le dilettantisme des vrais gentlemen, c'était tout son charme. Il est certain de toute façon que l'organisation du rugby international lui échappe depuis longtemps. Comment oublier que si le rugby est devenu professionnel, c'est parce qu'au lendemain de la Coupe du monde 1995, l'International Board a pris