A Toulouse, quand le rugby est une fête, c'est au Stadium municipal
qu'on y joue. Ce n'est pas qu'il se soit disputé exclusivement des beaux matchs sur l'île du Ramier, mais seuls les bons souvenirs persistent et on espère toujours. Le quart de finale de Coupe d'Europe entre les Harlequins et le Stade toulousain devrait être un beau match et c'est en tous les cas l'affiche la plus scintillante du week-end. S'il faut donner à cela une seule raison il suffit de dire qu'Emile Ntamack, ailier international de grande dimension, fait son retour dans la ligne de trois-quarts du Stade toulousain après presque un an d'absence.
Dans cet antépénultième épisode de la Coupe d'Europe 97, ne restent que de grandes équipes et si la compétition doit prendre son envol, c'est le moment ou jamais. Toulouse depuis le début de la saison affirme sa prétention à retrouver un jeu d'envergure. Jusque-là, c'était une promesse. Il faudra bien la tenir. Les Harlequins de Londres en sont l'occasion. Il y avait déjà eu l'occasion Leicester. Mais les Toulousains avaient la tête trop prise. Ils couraient après leur premier succès contre une équipe anglaise. La victoire, ils l'arrachèrent au corps à corps, mètre par mètre, point par point, vaillance contre vaillance, terre à terre finalement. Les Harlequins sont d'une autre trempe. Cette équipe d'Anglais, Français, Américains, Italiens, Gallois, Irlandais, Ecossais, Tongiens ne peut avoir d'attachement au terroir. Elle est faite d'hommes aux semelles de vent