Marseille avait rendez-vous au Parc des Princes pour un contrôle
technique. D'épaisses bouffées de nostalgie venaient au secours d'une simple rencontre du championnat entre un leader aux ambitions flottantes, et une blanche colombe, réanimée par l'arrivée d'un chevalier surnommé «Penna Bianca»,prête à se poser sur la plus haute branche où Canal + voudrait accrocher durablement son antenne. Tout flatté d'être promu héros du soir, ce bon Fabrizio Ravanelli ne tarderait pas à ravir les 600 Marseillais autorisés à chanter leur foi en l'avenir. Qui, d'une équipe parisienne ayant fait monter des soutes ses travailleurs de l'ombre (Llacer, Rabesandratana, Algerino), ou des «Fab three» (Ravanelli-Gravelaine-Camara) repartirait avec le butin?
La partie s'engage comme à l'accoutumée par la pose des collets marseillais. Premier piégé, Maurice se tord la cheville. Privé de son unique véritable attaquant tranchant, le PSG démarre mal son affaire. Mêmes si, d'un pied, Fournier manque de faire oublier jusqu'au souvenir de son nom au Vélodrome. Dix minutes d'hésitation avant que Ravanelli sur l'aile, efface un défenseur d'un extérieur du pied. La balle arrive à la limite de la surface vers Camara qui d'un coup de patte fait s'envoler une cloche que Gravelaine reprend sans respirer. Revault expire.
Le PSG se refuse à branler pour si peu. Et se met à jouer carré. La défense de maître Blanc repousse le siège. Jusqu'à ce que Rai, en apesanteur, ne serve Leroy . D'une paire de ciseau fragile, so