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Libération

Toulouse taille un costard aux Harlequins. Le champion de France, survolté, n'a pas laissé une seule chance aux Londoniens.

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publié le 10 novembre 1997 à 13h39

A Toulouse, Toulouse bat Harlequins (Ang) 51-10.

Pour Toulouse. 6 essais: Ntamack (3e), Lapoutge (24e), Bondouy (43e, 68e), Dispagne (51e), Lacroix (77e).

3 transformations: Delaigue (3e, 51e), Ougier (77e). 5 pénalités: Ougier (13e, 21e, 29e, 38e, 56e). Pour les Harlequins. 1 essai: Lacroix (74e). 1 transformation: Lacroix (74e). 1 pénalité: Th. Lacroix (8e).

Les grands matchs, chez ceux qui les gagnent, ne produisent ni vantardise ni joie bruyante. Il y avait samedi dans le camp toulousain, même longtemps après la victoire, une sérénité qui frôlait la béatitude. «Un ancien m'a dit: "Des matchs où tout réussit, ça arrive trois ou quatre fois dans une carrière. Alors voilà, c'en est un.» Fabien Pelous, qui jouait seconde ligne, disait bien d'autres choses sur le match, car c'est de coutume un bon analyste, mais là il était avant tout bienheureux. Il n'y avait place pour rien d'autre. Les Harlequins n'ont donc cherché aucune excuse. Tout le monde avait vu, 51-10 en quart de finale de Coupe d'Europe, rien à dire; les Londoniens sont sortis en file indienne de leur vestiaire, le visage lisse et les lèvres closes. La béatitude ne suscite pas la jalousie, peut-être des remords.

Question d'envie. Car, pour aller au paradis, sans doute faut-il d'abord le vouloir. «Quand Stéphane Ougier a tapé à suivre, j'ai vu les défenseurs hésiter, je me suis dit que si personne n'en voulait de ce ballon, moi je le prendrais bien.» Et c'est ainsi qu'après ses trois premières minutes de jeu depuis hu