L'équipe d'Ecosse, qui rencontre ce soir la France au stade
Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne, est aussi solide et accueillante qu'un mur de brique. En 23 matchs d'affilée, les hommes de Craig Brown, le sélectionneur, n'ont encaissé que 7 buts. Autant dire que les coéquipiers d'Andy Goram sont les sparring-partners idéaux pour Aimé Jacquet, qui se soucie désormais de l'efficacité offensive de son équipe et ne lésine pas sur la méthode (lire ci-contre) en faisant cohabiter Laslandes et Guivarc'h. Meilleure deuxième des éliminatoires de la zone Europe et à ce titre qualifiée pour le Mondial, l'Ecosse n'a par ailleurs perdu qu'un match (contre la Suède, 2 à 1) dans sa course pour la qualification. Cette équipe, qui comme la France est pour l'essentiel composée d'exilés, cherche à se rajeunir et profitera de cette rencontre amicale pour tester de nouvelles têtes, dont Matt Elliott, défenseur de Leicester. Concernant l'équipe de France, le ciment semble avoir pris de la défense au centre du terrain, ce qui permet à Aimé Jacquet d'annoncer fièrement «ne pas vouloir chercher la stabilité». En brandissant la concurrence comme arme pour lutter contre la mélancolie de ses joueurs qui ne disputent depuis l'Euro 96 que des matchs pour du beurre, le coach a voulu injecter un peu piment à ses rencontres amicales et peu savoureuses qui mènent au Mondial 98. Youri Djorkeff fait donc les frais de cette saute d'humeur de Jacquet. La sélection de Franck Gava, excellent au sein du PSG, ne s'es