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Libération

Face aux Ecossais, les Bleus font le petit poids. La victoire 2-1 à Saint-Etienne n'est pas très rassurante.

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publié le 13 novembre 1997 à 13h52

Match international amical.

A Saint-Etienne, France bat Ecosse 2-1.

Buts pour la France: Laigle (35e), Djorkaeff (s.p. 78e). Pour l'Ecosse: Durie (36e). Dans le bien-nommé train «vert» qui file vers Saint-Etienne, trois Ecossais devisent dans cet anglais malmené, un accent tout en crêtes aiguës plongeant soudain vers de profondes basses. Absorbés par le devenir de leur équipe, qui n'est jamais parvenue à passer le premier tour d'une Coupe du monde, ils s'interrompent d'un seul coup visant les champs qui déroulent sous leurs yeux: «Sheep! Sheep! Sheep!» Heureux d'anticiper leur grande migration printanière, les hommes en kilt en stage d'acclimatation ont, pour certains, passé trois jours à Saint-Etienne. Un tel enthousiasme à un peu plus de deux cents jours du Mondial est presque émouvant tant les tribunes de Geoffroy-Guichard, délestées de 10 000 places toujours en chantier, sont tristes. On y remarque une banderole au message étrange: «La Fifa veut-elle de la Russie?», qui confère au début de match un air de décalé. Aimé Jacquet, seul international stéphanois sur la pelouse, envoie enfin ses protégés se faire stimuler par ces galopins d'Ecossais, dont la formation sera peu ou prou celle qui traversera le Channel pour le Mondial de juin. Les premières minutes s'égrènent péniblement dans le camp britannique. Les Français font leurs gammes sans s'essouffler dans une défense à six joueurs qui repousse sans méthode tout ballon poisseux.

Deschamps et Zidane s'essaient sans convict