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XV de France-Afrique du Sud: deux gueules d'hémisphères. Le premier test a montré le fossé entre le Sud et le Nord. Il ne se comblera pas le temps de la revanche de samedi.

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publié le 22 novembre 1997 à 12h40

Il est possible, certains disent probable, que le XV de France

prenne sa revanche sur les Springboks samedi après-midi à Paris. Ce sera la dernière apparition du rugby au parc des Princes avant de déménager au Stade de France, et il en partirait volontiers comme il y est arrivé, avec un succès. Mais ce n'est pas une raison suffisante pour gagner. D'un point de vue rationnel, l'absence d'un joueur tel que le demi de mêlée sud-africain Van der Westhuizen, sérieusement blessé lors du premier test, pèsera davantage sur le résultat.

De toute façon, même s'il gagne, le XV de France ne se fait pas d'illusions: en l'état actuel des choses, s'il devait rencontrer les Springboks cinq fois, il perdrait quatre fois. Comment battre l'hémisphère Sud, qu'est-ce qui sépare les deux moitiés de la planète ovale?

Nick Mallett, l'entraîneur sud-africain, trouve qu'il y a là une obsession française teintée de confusion. «La différence, dit-il, existe moins entre les deux hémisphères qu'entre les All Blacks et les autres. Le résultat du premier test à Lyon n'est pas trompeur. On gagne 36-32 parce qu'il n'y a pas une telle différence entre la France et l'Afrique du Sud. L'Australie, l'Angleterre, la France et l'Afrique du Sud sont de niveau à peu près équivalent. Si nous, nous avons progressé, c'est que nous rencontrons plus souvent les Néo-Zélandais, et qu'à force, c'est vexant d'être battus. Alors, j'ai observé mon adversaire.»

Osons. Le premier test à Lyon montre qu'à tant observer, Nick Mallett e