Les Springboks sont partis pour Londres et leur souvenir reste.
Samedi, ils rencontreront l'Angleterre, et une semaine après, l'Ecosse. Il n'y aura plus d'effet de surprise après le 52-10 infligé aux Français. Donc pas de surprise à attendre, ils gagneront. On dira que si les Anglais ont mieux résisté aux All Blacks (8-25), c'est que, la Rose sur le coeur, ils s'appliquent toujours à bien plaquer. Et puis les Néo-Zélandais n'étaient peut-être pas au mieux. Samedi, ils rencontreront le pays de Galles puis retrouveront l'Angleterre le samedi suivant. Samedi, à Paris ou à Manchester, les deux matchs en effet se ressemblaient de manière frappante. C'est sur la vitesse d'intervention que les deux équipes européennes furent battues. Dans tous les sports, depuis longtemps, on distingue là le signe princeps de la différence de niveau entre deux équipes. En rugby, ça se voit tous les dimanches en championnat quand un grand club rencontre une équipe en voie de descente. Si l'on ajoute que les Springboks ont acquis un sens aigu du jeu, le score ne peut être qu'un fleuve. Le plus significatif de l'histoire c'est qu'à revoir l'enregistrement du match du Parc on s'aperçoit que les Français ont su se créer des situations qu'ils ont eux-mêmes fait avorter par un mauvais choix devant la vitesse de réaction de leur adversaire en défense.
La différence entre les deux hémisphères vient d'abord de là. La supériorité technique en découle. Si les Springboks ont une si grande technique c'est que