Après plus de deux ans de réflexion, le Conseil de la concurrence a
condamné l'accord de partenariat entre la Ligue nationale de football (LNF, qui gère le secteur professionnel du football français) et Adidas. Dans un communiqué, le conseil a estimé «cet accord contraire tant aux dispositions du droit de la concurrence nationale qu'à celles de l'article 85 du traité de Rome». Adidas est condamné à une amende de 16 millions de francs, la LNF, elle, devra verser 800 000 francs. Le protocole, signé en avril 1995, prévoyait que pour, 60 millions de francs annuels et la fourniture d'équipement aux clubs des 1re et 2e divisions, Adidas devenait le fournisseur exclusif de la LNF pour cinq ans. L'accord n'a jamais été appliqué, car douze équipementiers, déjà sous contrat avec les clubs, avaient immédiatement saisi collectivement le conseil de la concurrence, qui, en juillet 1995, avait suspendu l'accord. La cour d'appel de Paris saisie par Adidas et la LNF avaient confirmé la décision. Choisissant un accord global avec Adidas, la LNF visait, selon son président, Noël Le Graët, à assurer une répartition équitable des revenus provenant des équipementiers entre les clubs, y compris ceux de 2e division. A l'époque, l'avocat de la LNF précisait que «le 3e du championnat de France 1994-1995 de D1 (PSG) touche quatorze fois plus que le 2e (Lyon), équipé par le même sponsor (Nike)» et soulignait que, «sur les 20 millions actuellement versés par les fabricants, un tiers revient au seul PS