Lyon, envoyé spécial.
Presque dix ans les séparent. L'un, Reynald Pedros a 26 ans, l'autre, Daniel Bravo, 34. Et le premier est en train de suivre à distance le parcours de son aîné. Débuts flamboyants en club: Nice pour Bravo, Nantes pour Pedros (l'un des «fab fours» des champions de France 95 avec Ouédec, Karembeu et Loko), équipe de France... Après? Le creux de la vague. A Monaco, puis au PSG, Bravo se fait oublier, renaît, part en Italie sur une victoire en Coupe des Coupes en 96. Transféré à Marseille à l'été 96, Pedros ne s'accorde pas à la partition de l'OM, s'exile à Parme, où il rejoint... Bravo, se blesse, fait banquette, et atterrit à Naples. Automne 97, les deux hommes se retrouvent à Lyon, «jokers» d'une équipe vif argent mais sans plomb dans la tête. L'un, Pedros, pour relancer sa carrière joliment, l'autre, Bravo, pour terminer la sienne dignement.
Pourquoi Lyon?«J'étais écarté de l'équipe de Parme. La situation devenait pesante, raconte Bravo. Le terrain me manquait beaucoup. Les dirigeants lyonnais m'ont dit qu'ils avaient besoin d'un joueur d'expérience pour encadrer les jeunes. Je me sens bien physiquement et pense pouvoir apporter ce que l'on attend de moi. Et puis Reynald venait de rejoindre l'équipe.» Pedros: «Lyon a tout pour que je travaille sereinement afin de réaliser les objectifs que je me suis fixés, dont celui de participer à la Coupe du Monde. A Parme, j'ai été professionnel jusqu'au bout. Je n'ai pas été récompensé. Mais il est certain que s'il