Le dernier ticket pour la Coupe du monde de football était encore à
pourvoir samedi, lors du match de barrage retour des éliminatoires de la zone Asie-Océanie. L'Iran l'a poinçonné, au bénéfice des buts marqués à l'extérieur, en arrachant un match nul (2-2) au Cricket Ground de Melbourne face à l'Australie. Le résultat du match aller (1-1) à Téhéran, le 22 novembre dernier, n'était pourtant a priori pas favorable aux Iraniens. Devant 85 000 spectateurs inconditionnels, l'équipe d'Australie, dominatrice en début de rencontre, prenait l'avantage à la 32e minute grâce à un but de Kewell (attaquant de Leeds et buteur du match aller). Au retour des vestiaires, A. Vidmar doublait la mise d'un tir à bout portant (48e). Cette avance, qui assurait la qualification à l'équipe australienne, allait durer jusqu'à vingt minutes de la fin, moment où Bagheri, suspendu lors du match aller, redonnait espoir à son pays. Avant qu'Azizi (74e), le buteur iranien à l'aller, propulse ses coéquipiers vers la deuxième participation de l'Iran à une phase finale de Coupe du monde, après celle de 1978 en Argentine.
Téhéran en liesse. Aussitôt après la fin du match, le président iranien, Mohammed Khatami, a adressé un message de félicitations à la nation «pour cette précieuse victoire». Sur la grande place Vanak à Téhéran, des dizaines de jeunes s'embrassaient et distribuaient des gâteaux. Certains, larmes aux yeux, priaient à même le sol. Sur la place Haft-e-Tir, dans le centre de Téhéran, des dizaines