Agen envoyé spécial
Les dix internationaux sous contrat avec la Fédération française de rugby ne le sont plus. La licence à points, qui interdit à un joueur international de jouer plus de 36 matchs par saison, entre en vigueur. Le XV de France disputera 12 matchs internationaux par an et sera candidat aux grandes compétitions entre hémisphères Sud et Nord. Autres mesures prises: réformes des tournées, durant lesquelles l'équipe ne disputera que les test-matchs, et création des sélections régionales des moins de 21 ans. Une semaine après la sévère défaite infligée par les Springboks (52-10), la FFR a profité de l'état de choc pour remettre de l'ordre dans ses affaires. Et ce n'est pas un hasard si elle a réuni un bureau fédéral de crise le jour même et dans la ville où l'on célébrait les 80 ans d'Albert Ferrasse, ancien patron tout-puissant du rugby français (lire ci-contre).
Priorité. Son successeur, Bernard Lapasset, l'a répété: pour que le rugby français se maintienne au premier plan, il faut donner la priorité au XV de France. Dans les décisions prises, on peut lire en creux les causes du déclin de l'équipe national par rapport à l'hémisphère Sud. En instituant la licence à points, la FFR pousse les clubs à utiliser leurs internationaux uniquement lors des matchs de haut niveau. Dans l'absolu, si un joueur est retenu pour 12 matchs de l'équipe de France, il n'en restera que 24 pour le club, y compris ceux de la Coupe d'Europe. La FFR s'engage à aider les clubs dans la rému