Bonne surprise: les recettes prévisionnelles de la Coupe du monde 98
ont fait un bond de 18% par rapport aux projections d'il y a un an. Le Comité français d'organisation (CFO) brasse désormais 2,4 milliards de francs de budget, l'équivalent du chiffre d'affaires annuel des skis Rossignol, 300e entreprise française en 1996 avec 2 850 salariés. Prudent, le CFO prévoit une dotation pour imprévus de 209 millions. Au cas où il faudrait changer en catastrophe de mascotte tuée par le ridicule? L'association, qui fonctionne comme une entreprise, est soumise à la fiscalité normale des organisateurs de spectacle: les impôts s'élèveront ainsi à 235 millions de francs. C'est la première fois que le comité d'un pays organisateur gère lui-même toutes les prestations et les préparatifs de la Coupe du monde, autrefois sous-traités par des professionnels. C'est la première fois aussi que l'événement promet d'être bénéficiaire. Hors impôts et imprévus, le budget courant est donc de 1,9 milliard. Ce chiffre est à entendre en cumulé depuis le choix de la France en 1992. A ce jour, seuls 15% du total ont d'ores et déjà été dépensés. Plus d'un milliard et demi de francs seront donc déboursés dans la dernière ligne droite.
La montée en puissance a été lente, depuis les premiers pas il y a cinq ans du petit comité coincé dans des locaux exigus des Champs-Elysées. Le CFO, dirigé conjointement par Fernand Sastre et Michel Platini, est progressivement devenu une grosse PME qui emploie 406 salariés. Un