Menu
Libération

Mondial 98: tirage au sort. Marseille, capitale d'un monde de foot. Ce soir, véritable coup d'envoi et test pour les organisateurs.

Article réservé aux abonnés
publié le 4 décembre 1997 à 15h12

Marseille, envoyé spécial.

L'opération «tirage au sort de la Coupe du monde 98», ce soir à Marseille, est surtout un test de dégivrage pour l'organisation. Il s'agit de la première épreuve pour le comité français d'organisation (CFO), dont les effets d'annonce n'ont été, jusque-là, qu'une succession de propositions sympathiques, à défaut d'être vraiment enthousiasmantes. Par exemple, le choix de Marseille pour être la vitrine audiovisuelle du foot français dans le monde est mollement justifiée: «La Coupe du monde appartient à la France, elle n'est pas le privilège de Paris», dit-on au CFO. Son coprésident, Michel Platini, aurait voulu être plus militant sur cette affaire, mais son message est resté flou. «Marseille est trop longtemps resté en marge, cette exclusion méritait une fin et ce tirage va nous fournir l'occasion du grand pardon du monde du football.» Doit-on comprendre que les Marseillais doivent être lavés des fautes commises par Bernard Tapie? Saisis par le mistral glacé et un événement planétaire programmé en beau milieu de semaine, les Marseillais, justement, n'ont globalement pas l'impression que tout ce remue-ménage leur appartient. Tout au plus, pour reprendre la réflexion d'un journaliste de la Marseillaise, ce choix était «une évidence pour les Marseillais. Il n'y aurait eu du barouf que si Marseille avait été ignorée». Cette attention de Platini, est presque un dû pour la ville, par-dessus tout satisfaite d'avoir désormais un stade à la hauteur des ambiti