A priori, le Stade Français c'était clair comme de l'eau de roche.
Pour monter une grande équipe de rugby à Paris, il fallait de l'argent, beaucoup d'argent, se payer ainsi des bons joueurs, fabriquer une légion professionnelle, et marche ou crève. En version moderne, ça fonctionnerait comme toute entreprise bien gérée, où les employés bien payés feraient bien leur boulot et ça ne pourrait que bien marcher. D'ailleurs ça marche.
C'est le point de vue du petit bout de la lorgnette que l'on saisit au sud et dans laquelle Paris apparaît très loin, en très petites lettres, capitale prétentieuse, ignorante des réalités et, d'une manière ou d'une autre, quelque peu illégitime en matière de rugby. Un autre point de vue, du bord du terrain, montre en grosses lettres le Stade Français comme l'équipe du championnat qui pratique régulièrement le jeu le plus agréable et le plus efficace. Le Stade Français, demi-finaliste de la Conférence européenne le 21 décembre prochain, invaincu en quatre journées de championnat, a subi son premier revers hier face à Perpignan (21-15), a marqué 182 points, 20 essais, soit 36 points et des poussières par match. Puisqu'on en parle tant, ça ressemble à un score du Super 12 de l'hémisphère Sud et on se dit alors que tant de plaisir ne ressortit pas simplement au management moderne, à moins que la spécialité ne recèle des subtilités insoupçonnées.
Le club des ex. Certes, l'équipe parisienne, de son nom complet Stade Français-Casg (Club athlétique des sports