Le Grand Prix de France de Formule 1, prévu à Magny-Cours (Nièvre),
n'aura vraisemblablement pas lieu en 1998. Ainsi l'a laissé supposer la décision prise vendredi à Monaco par le Conseil mondial de la Fédération internationale automobile (FIA). Celui-ci a en effet estimé qu'«il n'y avait pas d'éléments nouveaux dans la loi française à propos des droits de télévision», préservant le droit à l'information des médias qui n'ont pas forcément acquitté des droits de retransmission auprès des organisateurs. Selon le règlement de la Foca (la puissante association des constructeurs), une chaîne qui n'a pas acquitté des droits ne peut faire entrer une caméra sur le circuit, ne serait-ce que pour y tourner des images d'ambiance. Au nom du droit à l'information, la loi l'y autorise. D'où le désaccord.
Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, avait tenté de débloquer la situation en préparant un décret tendant à donner à chaque fédération le pouvoir d'appliquer ses propres règlements en matière de droits télé. Mais le Conseil d'Etat a donné un avis défavorable à ce projet, considérant que l'état actuel du droit français ne permettait pas de prendre, par voie réglementaire, les dispositions projetées. «Une loi peut aller très vite», a expliqué Marie-George Buffet lors d'une conférence de presse vendredi, relayée par Matignon, les services du Premier ministre, s'engageant «à ce que des dispositions législatives soient débattues en janvier 1998».
La FIA ne veut pas attend