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Libération

Du ménage avec ménagement dans le XV de France. Plusieurs anciens écartés d'un stage la semaine prochaine.

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publié le 17 décembre 1997 à 14h00

Lundi et mardi prochains, trente-sept rugbymen seront rassemblés à

Narbonne pour une «réunion dans le cadre de l'harmonisation des méthodes d'entraînement au niveau de toutes les équipes de France.» L'harmonisation, les méthodes d'entraînement, tout est clair: il s'agit de faire en sorte que tous les internationaux, joueurs et entraîneurs, parlent la même langue et jouent le même jeu, du plus jeune au plus ancien. Mais dans la liste, ce sont justement les plus anciens qui manquent. Plus de Merle, ni Benazzi, ni Lacroix, ni Saint-André, ni Sadourny, plus de Cabannes, ni de Casadéï, ni Cazalbou, ni Venditti.

Ça ressemble à une charrette, même si beaucoup d'huile empêche les roues de grincer. «Il ne s'agit pas d'un stage de préparation à France-Angleterre, dit Pierre Villepreux, adjoint de l'entraîneur Jean-Claude Skrela. Personne n'est écarté.» L'opération ressemble quand même à un coup de semonce, tiré sur des figures emblématiques du XV de France comme Benazzi, Sadourny, Saint-André ou Merle.

Pourtant si l'on reprend les choses par le début, la défaite 52-10 contre l'Afrique du Sud, tout le monde avait failli, anciens ou nouveaux. Seul Benetton, avait mis du coeur au plaquage. Poste par poste, comparée à l'équipe des Springboks qui triompha à Paris, le XV de France manque de tout: une troisième ligne, une seconde et une première ligne imaginatives, un demi de mêlée, un demi d'ouverture, des trois quarts qui avanceraient vite, un arrière en forme. Au vrai, le passage des Spring