On peut bien avoir son favori mais, au fond, si on n'est pas
supporter, une seule question importe: dimanche, Toulouse-Brive en demi-finale de Coupe d'Europe ressemblera-t-il à Toulouse-Brive en championnat de France? Si oui, inutile d'insister, on peut remballer son pliant, il y a des endroits plus agréables pour prendre l'air. Selon des témoignages maintes fois recoupés d'acteurs, d'observateurs ou de simples spectateurs, le championnat jusqu'ici ne vaut pas tripette. Au pire, ça castagne à tout va et ça triche sans retenue; au mieux, ça défend le bout de gras avec des grâces de fox-terrier. Il se raconte néanmoins que quelques rares équipes, moins d'une poignée, osent jouer.
Il serait préférable que ça ressemble à la Coupe d'Europe et que Toulouse ressorte avec le même état d'esprit qui présida à son superbe quart de finale contre les Harlequins de Londres. Si Brive ressert aussi la même défense, qui lui permit d'écoeurer puis d'anéantir sinon les Wasps du moins leurs espoirs, ce sera un beau match. Mais il faut rester prudent car mieux vaut être agréablement surpris que salement déçu. Ce qui est sûr, c'est que la Coupe d'Europe aurait besoin d'un haut niveau si elle veut justifier son enjeu sportif. Car l'enjeu financier, c'est bien, les échanges linguistiques aussi, mais c'est la langue commune qu'il faudrait enrichir.
On sait par expérience, depuis quelques années maintenant, que les beaux matches, ce n'est pas dans le championnat qu'il faut les chercher. L'analyse la mi