A Toulouse, Brive bat Stade toulousain 22-22 à la différence
d'essais (2-1) après prolongations.
Pour Brive: 2 essais, Magne (17e), S. Carrat (82e); 4 pénalités de Lamaison.
Pour Toulouse: 1 essai de Bondouy (34e); 5 pénalités de Delaigue (3) et Deylaud (2).
Si on entend par là un lieu isolé du monde, un stade est une île qui se suffit de ses seules passions, bruyantes en général. Mais à Toulouse, c'est un peu plus compliqué. Le Stadium municipal est déjà sur une île, au milieu de la Garonne, et son principal inconvénient est d'être à peu de choses près au niveau des eaux. D'où, quand il pleut, et il a beaucoup plu ces temps-ci, une montée des eaux de la Garonne et une tendance concomitante de la pelouse à devenir spongieuse. C'est, du point de vue de la simple physique, recta. Mises à part ces considérations particulières, le Stadium était hier comme les autres stades les jours où ça bout. Il avait un air de parc des Princes au printemps, un soir de finale du championnat. Ça aurait pu en être une, un gros chariot de déceptions dont on se console en se disant que c'est le dernier pour l'année. Là, on se cherche des raisons, et on ne peut même pas se dire que le niveau des eaux, l'état de la pelouse, le temps d'automne y soient pour quelque chose. Parce que ça jouait quand même. De ce point de vue-là, on ne peut pas dire que ça trichait, les joueurs se sont engagés, donnant beaucoup d'eux-mêmes dans un combat trop connu, un classique. Un Toulouse-Brive avec un stock de revanches