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Libération

En 1997, ils ont raccroché: Zinzan Brooke (7 et fin). Black à part.Le Néo-Zélandais restera comme un modèle du rugby moderne. La folie en plus.

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publié le 3 janvier 1998 à 17h43

Celui-là n'est pas une star et pour le connaître il faut quand même

être un peu mordu. Mais dans ce cas, il n'y a pas de discussion: Zinzan Brooke fut bien un des meilleurs troisième ligne centre que l'on ait vus sur un terrain de rugby. Et il le sera encore, car s'il a tiré sa révérence à l'équipe des All Blacks, il jouera encore un Super 12 avec les Auckland Blues avant de rejoindre l'équipe des Harlequins la saison prochaine. En fait, s'il a tant marqué, c'est qu'il représente le type même de l'avant moderne dans un nouveau jeu où les Néo-Zélandais sont précurseurs. Un plaqueur acharné, qui percute à tout va et puis fait un contre-pied, cadre à merveille, passe le ballon dans toutes les positions, même avec un adversaire sur le dos, accélère, joue une pénalité à la main à toute vitesse, marque un essai dans la foulée, et surtout, passe ce drop de quarante mètres lors de la demi-finale de la Coupe du monde de 1995 face aux Anglais. Un avant qui ose ça, c'est suffisamment rare pour attirer l'attention. Et encore, ça aurait pu paraître comme une fantaisie: les Anglais étaient déjà écrasés, les All Blacks étaient maîtres du terrain, ils avaient une espèce de jubilation à tout tenter. Un an plus tard, Zinzan Brooke refit la même chose, contre les Springboks. Mais cette fois, les Blacks ne menaient que de quatre points et le drop de l'avant n'apparut pas du tout comme une lubie. Ce furent trois points qui pesèrent et on prit Zinzan au sérieux.

On aurait dû le faire avant. Zinzan