Menu
Libération

Le Football club de Metz a l'esprit à garder la tête. L'entraîneur lorrain loue l'ambiance au sein de son équipe.

Article réservé aux abonnés
publié le 10 janvier 1998 à 22h14

Metz, envoyé spécial.

Une salle avec bar, table de massage, agrès, un billard recouvert d'une planche et d'une nappe. L'anniversaire de Joël Muller, entraîneur du FC Metz, bat son plein. Orangina pour les joueurs, qui grignotent une galette des rois du bout des dents, et champagne rosé pour l'encadrement. «Ce n'est pas tous les jours qu'il paie à boire, venez!» avait lancé Jeff Strasser, qui «arrose», lui, son retour sur le terrain. Le jeune international luxembourgeois exhibe une cicatrice propre comme une fermeture Eclair. A 46 ans, Joël Muller savoure l'ambiance, ne perd pas une miette, fait le tour de ses footballeurs au complet autour du vin d'honneur improvisé, les cheveux encore humides, juste de quoi s'enrhumer dans la grisaille uniforme qui enveloppe le stade Saint-Symphorien. «Je l'ai déjà dit au président, avant de mettre les invités au chaud dans les loges, le plus important, ce sont les infrastructures. Quand on dit qu'on est capable de gagner le titre, ça commence par les vestiaires.» On est loin du calme feutré du restaurant de l'Inter de Milan, mais à Metz pas un joueur ne passe sans accorder une poignée de main franche et ferme aux «étrangers». Bien élevés, les footballeurs messins restent simples, pas le genre à enfiler un costard trop large pour leur âge. Muller attendra que tous soient partis avant d'inviter le visiteur à passer dans son bureau comme un bon médecin de province.

Les champions d'automne affrontent aujourd'hui Rennes avec l'idée que le printe