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Libération

Le hockey français KO avant Nagano. Victime de la faillite des sports de glace, l'équipe n'a plus de manager ni d'entraîneur fixe.

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publié le 12 janvier 1998 à 22h16

Dans n'importe quel autre sport professionnel, le dernier épisode

des vicissitudes de l'équipe de France de hockey sur glace aurait fait scandale. Mais le hockey n'est pas le football, ni même le hand, et malgré les cris d'alarme des joueurs, qui réclament depuis douze ans une politique sportive claire, voire seulement un peu de considération, tout se passe comme si cette équipe pouvait se maintenir dans l'élite mondiale en vivant d'expédients. Train de vie. En juillet 1997, après le dépôt de bilan de la Fédération française des sports de glace (FFSG) avec 59 millions de francs de passif ­ l'équivalent de son budget annuel ­ une administratrice judiciaire est nommée pour tenter de redresser la situation financière des onze comités nationaux la composant. Parmi ceux-ci, le comité de hockey (17 000 licenciés) qui rognait pourtant depuis deux ans déjà sur ses dépenses sportives, sans que pour autant ses dirigeants réduisent leur train de vie. «Tout le monde s'est enflammé et se croyait riche avec l'apport de TF1 (15 millions de francs annuels pour le patinage artistique) et de nouveaux sponsors. On en était à confondre le net avec le brut, à oublier les commissions de la boîte de communication"» rappelle Patrick Francheterre, ex-manager de l'équipe de France de hockey. «Je n'ai pas découvert d'actions frauduleuses, ni même de détournement de fonds, mais seulement un laxisme extraordinaire», dira de son côté l'administratrice, maître Lebosse-Peluchoneau, en prenant la place de B