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Libération
Interview

«Les joueurs ne peuvent pas, en plus, assurer la logistique». Briand et Lemoine, deux Bleus racontent leur blues.

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publié le 12 janvier 1998 à 22h16

A un mois des Jeux olympiques de Nagano, l'équipe de France de

hockey vient seulement de prendre contact avec son nouvel entraîneur, l'Américain Herb Brooks, spécialiste des opérations «commandos», notamment avec des clubs de la NHL (le championnat américain). Avec un contrat de quatre mois, cet intérimaire a pour mission de reprendre en main une équipe sans technicien officiel depuis plus de un an. Une situation délicate à vivre pour les joueurs, qui, avant de remporter le tournoi du Mont-Blanc, en décembre, avaient perdu leur manager (lire-ci contre) et se demandaient raisonnablement s'ils n'iraient pas au Japon en patin à roulettes. Arnaud Briand, 27 ans, et Jean-Philippe Lemoine,32 ans, joueurs de l'équipe de France, qui évoluent respectivement à Reims et à Francfort, résument le désarroi des Bleus. En quoi le dépôt de bilan de la FFSG vous a pénalisés?

Jean-Philippe Lemoine. Concrètement, ça nous a empêchés de nous regrouper autour du nouvel entraîneur pour qu'il puisse mettre un système en place, qu'il nous connaisse.

Arnaud Briand. Cela s'est ressenti au tournoi du Mont-Blanc (soit un bon mois après l'arrivée de l'entraîneur). C'était le premier stage de l'année où nous étions au complet, où l'équipe se rapprochait le plus de la sélection type. Il s'agissait de voir avec tout le monde dans quel sens on allait travailler et de savoir si on irait à Nagano. Nous voulions lui montrer que, malgré nos problèmes, nous en avions envie.

Que savait-il des joueurs français en déba