C'est presque un cri qu'a poussé hier le ministre des Transports,
Jean-Claude Gayssot: «N'allez pas, n'allez jamais au Stade de France avec votre voiture!», avant d'avouer son inquiétude devant la menace d'un gigantesque engorgement de la région si les passionnés du ballon rond ne l'entendent pas. Pour décourager les irréductibles de la voiture, celle-ci a été volontairement écartée du paysage immédiat du nouveau plus grand stade de France. Pour une capacité maximale de 80 000 spectateurs, il offre moins de 6 000 places de parking, à presque 2 km du site. Et encore, ces emplacements seront réservés à quelques VIP, invités et détenteurs des billets les plus chers à l'occasion des neuf matches de Coupe du monde qui se dérouleront à Saint-Denis. Mais la vraie vie sportive du Stade de France commencera le 28 janvier, à l'occasion de la rencontre amicale France-Espagne. L'occasion de mettre à l'épreuve l'ensemble des installations et, surtout, l'infrastructure des transports publics que le ministère concerné espère voir acheminer 60 000 des 80 000 spectateurs attendus pour les plus grandes affiches du prochain Mondial.
Pour ceux qui choisiraient un autre moyen de transport que le RER ou la ligne 13 du métro, qui sera prolongée pour la Coupe du monde, Jean-Claude Gayssot promet des larmes et une perte de temps qui pourrait leur faire rater le coup d'envoi et même le match auquel ils espéraient assister.
Les ministres donneront l'exemple en empruntant le RER le 28 janvier. Mais leur