Très attendu, Popov n'a pas déçu. Le Russe, un brin fanfaron ou très
sûr de lui, avait averti ses adversaires en jurant s'être programmé pour exploser ce 14 janvier un peu après 18 heures, horaire australien. Il s'est présenté à l'heure exacte. C'est en quelque sorte une politesse de roi. Et Alexandre Popov est bien celui de la natation. Hier, il a comme surfé sur les eaux chaudes de la piscine du Challenge Stadium de Perth pour s'attribuer, à 26 ans, un titre mondial supplémentaire à l'occasion de la finale du 100 mètres, sa longueur de prédilection. Déjà quadruple champion olympique (50 et 100 m), Popov s'est offert un troisième titre de champion du monde, le deuxième sur 100 m, confortant ainsi sa place au milieu des plus grands nageurs de l'histoire. Johnny Weissmuller (vous savez le premier Tarzan), Jim Montgomery, Mark Spitz et autres Matt Biondi sont désormais ses cousins.
Et la domination, en rien contestée du champion russe, repousse à plus tard les ambitions de conquêtes de ses plus proches adversaires. La génération montante du sprint mondial devra patienter. Hier, Alexandre Popov a eu raison de la pugnacité de Michael Klim, survolté devant son public, mais qui n'a pu que constater les dégâts quand Popov s'est détaché dans les derniers mètres. Et si Klim, le jeunot (20 ans), avait encore quelques espoirs après ce cent mètres qui n'a pas bousculé le record du monde, Popov s'est chargé de les doucher en lui déclarant dans l'oreille, après une franche accolade, qu'il e