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Libération

Mondial: les grillages de Lens sur le grill. Les Anglais veulent les voir enlevés. Pas le maire.

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publié le 15 janvier 1998 à 16h14

Cette semaine s'est ouvert entre la police française et ses

homologues étrangères le premier volet de ce qui pourrait s'appeler la sécurité «concertée» de la Coupe du monde de football. Les Anglais ont inauguré avec Dominique Spinosi, directrice de la sécurité pour le comité d'organisation, et Georges Querry, inspecteur général de la police nationale, une série de réunions qui visent à associer chacun des trente et un pays qualifié à la surveillance de leur ressortissants «à risque» qui se déplaceront en juin et juillet en France. Dans et autour des stades, ainsi que pour assurer l'ordre lors des déplacements de sites à sites, le CFO a notamment tenu à responsabiliser les fédérations et les supporteurs sur les moyens exceptionnels qu'emploierait la justice française en cas de débordements. Pire des cas envisagé: «La comparution immédiate suivie d'un renvoi coercitif dans le pays d'origine», a souligné Georges Querry.

Avant d'en arriver à cette extrémité, la collaboration, par exemple, entre la fédération anglaise et le CFO, est le fruit d'une longue observation du système anglais. Les responsables du foot anglais, après avoir banni les grillages des stades, se sont employés à former des «physionomistes» qui repèrent les éléments troubles parmi les fans, afin de mieux les écarter. Déjà, la police anglaise a mis en place un système de fichier, renforcée par la présence permanente de «policiers escorteurs» connus des fans et une législation spécifique au sport. Une politique de