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Libération

Guy Roux écourte son arrêt maladie Quinze jours loin des terrains, c'était trop pour l'entraîneur d'Auxerre.

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publié le 16 janvier 1998 à 16h19

Auxerre envoyé spécial

Pendant trente-sept ans, Guy Roux, l'emblématique entraîneur de l'AJ Auxerre, n'avait jamais manqué un match professionnel. Début janvier, cloué au lit par une pneumopathie, la célébrité locale a dû passer le relais à son fidèle adjoint Dominique Cuperly quinze jours durant. Convalescent, il a décidé d'anticiper son retour. A bientôt, 60 ans l'homme est plus têtu que jamais. Emmitouflé et coiffé de son célèbre bonnet aux couleurs du club, il a ajouté à sa panoplie un coupe-vent orange fluorescent. «En Allemagne, les entraîneurs en ont tous», précise-t-il dans un souci d'esthétique. Guy Roux a décidé de reprendre, personne n'osera contester. Il se veut malgré tout en retrait. «A la manière d'un coach anglais», dit-il, décidément très européen, en arpentant la ligne de touche. «Je n'ai pas le droit de crier alors j'ai opté pour le sifflet"»

Cuperly, son adjoint, arbitre le match opposant l'équipe première à la réserve. Mais à la mi-temps, c'est bien Guy Roux qui tonne, oubliant les risques d'une quinte de toux. Par la suite, il reprend sa place le long de la ligne de touche n'utilisant son sifflet qu'en de rares occasions.

«Cup», surnom de Cuperly, au club depuis vingt-trois ans, est aujourd'hui en fin de contrat. Joueur durant dix ans il s'est assis aux côtés de Roux dès 1985. En l'absence du patron, il a assuré l'intérim, en toute logique. Mais c'est dans l'ombre du célèbre entraîneur qu'il assure son rôle. «Monsieur Roux dirige seul, mais il faut antici