Aux alentours de Pâques, le Stade de France à Saint-Denis, construit
pour la Coupe du monde de foot, va accueillir une belle kermesse: le Red Star y fêtera, en voisin, son centenaire avec un an de retard. Le club de Saint-Ouen, aujourd'hui en queue de peloton de la D2 mais au passé glorieux il fut quatre fois vainqueur de la Coupe de France dans les années 20 , avait été fondé en 1897 par Jules Rimet, l'«inventeur» de la Coupe du monde. Le Red Star s'imposera-t-il dans la foulée comme le club résident de la nouvelle basilique du sport français? Après le forfait quasi définitif du candidat francilien évident, le PSG, premier club professionnel français par son chiffre d'affaires et le nombre d'abonnés, la question est sur toutes les lèvres.
Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, pousse à la roue et s'impatiente. Car l'Etat s'est engagé à verser au consortium concessionnaire de l'ouvrage une indemnité de 50 millions de francs les deux premières années, et 70 millions la troisième, en cas d'absence de club résident. La ministre a annoncé hier qu'elle organisera sous un mois une table ronde avec tous les partenaires potentiels pour accélérer le dénouement d'un feuilleton qui risque de se transformer en cauchemar pour le contribuable. Seront conviés les représentants de l'Etat et des ministères concernés, ceux des principales fédérations sportives, des collectivités locales, des clubs intéressés par son utilisation et le consortium qui exploite le stade. A c