Les spectateurs de l'Open d'Australie, premier Grand Chelem de la
saison, pleurent déjà la disparition d'un de leurs chouchous. Hier, le jeune Lleyton Hewitt, du haut de ses 16 ans, n'a pas survécu au premier tour, renvoyé à ses entraînements par le Tchèque Daniel Vacek. Le petit qui avait gagné un public il y a une semaine en éliminant André Agassi en demi-finale de l'épreuve d'Adelaïde a pu mesurer la différence qui existe entre une compétition de deuxième zone et un tournoi du Grand Chelem où les habitués du circuit dépensent une tout autre énergie pour faire leur chemin. Hewitt, 162e mondial, détenteur d'une généreuse invitation offerte par les organisateurs, a tout de même bataillé cinq sets avant de capituler, confirmant au passage de sérieuses dispositions. Sans doute impressionné de se retrouver devant des milliers de personnes sur le central, l'Australien a perdu trop de temps avant de se montrer teigneux et avisé au point d'inquiéter son adversaire du jour. Accumulant plusieurs doubles fautes, Lleyton Hewitt a sûrement perdu son match dans ce secteur du jeu.
La petite colonie française peut se féliciter des victoires de Cédric Pioline et Fabrice Santoro, même acquises dans la douleur, face à Fernando Meligeni, un Brésilien inconnu, et contre l'Espagnol Emilio Alvarez pour Santoro, qui n'avait plus gagné à ce niveau depuis trois ans. Arnaud Boetsch n'a pas eu cette réussite, s'inclinant devant le Tchèque Slava Dosedel. Le haut du tableau masculin a surtout perdu la t