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Libération

Le gouvernement italien en guerre contre l'arrêt Bosman. Le ministre des Sports souhaite limiter le nombre de joueurs étrangers dans le Calcio.

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publié le 21 janvier 1998 à 16h37

A quelques mois de la Coupe du monde, le gouvernement italien a tenu

à intervenir directement pour sauver son football de la paupérisation annoncée de ses centres de formation. Une crise due à la véritable invasion de joueurs étrangers dans le championnat italien. Depuis l'arrêt Bosman en 1995, libéralisant les transferts de joueurs dans l'Union européenne, les appels à la raison lancés par les différents sélectionneurs nationaux se sont multipliés dans la péninsule. D'abord, par la voix d'Arrigo Sacchi, puis par celle de Cesare Maldini, voyant de plus en plus de joueurs étrangers occuper les postes clés dans les clubs italiens. Hier, c'est Walter Veltroni, ancien directeur de l'Unità et parlementaire du PDS (ex-communiste), qui, en qualité de vice-président du Conseil du gouvernement Prodi (chargé également de la culture, des sports et des spectacles), a lancé ce cri d'alarme. Actuellement, chaque club en Europe peut faire jouer autant de joueurs européens qu'il le veut, le nombre d'étrangers extérieurs à l'Union européenne étant limité à trois. Mais Veltroni a en tête un projet à l'échelle européenne pour contrer la course folle aux étrangers. «Je dois rencontrer, le 30 janvier, l'Espagnol Marcellino Oreja, le chargé de mission aux sports au sein de l'Union européenne, pour lui soumettre trois propositions. Mettre sur un pied d'égalité les étrangers communautaires et extracommunautaires, leur accorder une licence illimitée tout en ramenant à cinq par équipe le nombre total