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Libération

La fédé de rugby et les joies du Stade. Prix exorbitants, concurrence: la FFR l'a mauvaise contre le Grand Stade.

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publié le 22 janvier 1998 à 16h45

A moins de trois semaines du coup d'envoi du Tournoi des cinq

nations, les relations entre la Fédération française de rugby (FFR) et le consortium du Stade de France, où se déroulera France-Angleterre le 7 février, sont au plus mal. «Nous pensions être partenaires, nous devenons concurrents. C'est très dommageable pour le stade, qui mérite mieux qu'une gestion de boutiquiers», s'est énervé hier Bernard Lapasset, président de la FFR.

En avril 1995, dans la foulée de la signature par l'Etat de la concession du Grand Stade au consortium, la FFR signait une convention pour quinze ans avec le consortium. Elle s'engageait à organiser quatre matchs de haut niveau par an dans la nouvelle enceinte de Saint-Denis, forte de 80 000 places: deux matchs du Tournoi des cinq nations, la finale du championnat et un test-match, contre l'Argentine cette année.

La location du stade est de 1,7 million de francs par match. «Au Parc des Princes, la location était de 400 000 francs, y compris la salle de presse et la sécurité», poursuit le président qui juge «exorbitantes, par rapport à la culture du rugby», les prestations annexes du Stade de France. La FFR, comme d'ailleurs la FFF pour le match inaugural de football France-Espagne du 28 janvier, a ainsi refusé de choisir le partenaire du Grand Stade pour la sécurité qui sera confiée par la FFR au groupe Penauille. Et le village traditionnel sera situé en dehors de l'enceinte du Grand Stade: «Ils voulaient nous louer leur salle polyvalente pour 900 0