Melbourne, correspondance.
Arazi est-il un éternel enfant prodigue? Nombreuses en tennis, les histoires de David et Goliath ne s'inspirent pas toujours du message biblique, loin s'en faut. A grands coups d'aces et de coups droits gagnants, le plus costaud sait souvent se faire respecter. Sauf, peut-être, lorsqu'il doit affronter le poids plume marocain Hicham Arazi, l'un des plus petits gabarits du circuit, 1,76m, 65 kg, mais aussi l'un des plus créatifs et des mieux coordonnés. Le colosse australien Mark Philippoussis, 1,94m, 92 kg, un prince au royaume des bombardiers, en a fait l'amère expérience, mercredi, au deuxième tour de l'Open d'Australie: malgré 18 centimètres de moins sous la toise et un déficit de 30 places au classement mondial (47e contre 17e), Arazi l'a emporté en cinq sets (1/6, 6/2, 4/6, 6/1, 9/7). Il a récidivé ses travaux d'Hercule, vendredi, face à un Espagnol dur au mal: Francisco Clavet (4-6, 6-4, 3-6, 6-2, 6-1). Pour l'illusionniste de Casa, citoyen d'adoption de St-Rémy-les-Chevreuse (Essonne) où il a débarqué à l'âge de deux ans avec ses parents, aujourd'hui disciple d'un coach poète et intello, l'Italien Alberto Castellani, l'heure est enfin venue de ressortir les jolis tours qui avaient enchanté Roland Garros l'an dernier. A l'époque, Arazi avait atteint les quarts de finale après des victoires contre Magnus Larsson et Marcelo Rios, en autres. L'heure semble aussi venue d'effacer six mois d'insouciance, de fête et de bombance, celle, donc, de la