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Libération

Prix d'Amérique: comment chasser le galop naturel des trotteurs.

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Revue de l'arsenal technique utilisé pour empêcher les chevaux de s'emballer.
publié le 24 janvier 1998 à 16h57

Le prix d'Amérique, qui est aux trotteurs (demi-sang) ce que l'Arc

de Triomphe est aux pur-sang, se dispute dimanche sur la cendrée de l'hippodrome de Vincennes (départ prévu à 16h20). Avec 18 partants dont les meilleurs européens, l'épreuve sera de toute beauté. Au terme des 2700 mètres, les cinq premiers classés se partageront 4 millions de francs dont la moitié pour le vainqueur. Mais c'est surtout aux guichets du PMU que les billets se déverseront par tonnes, le Derby des trotteurs étant la plus populaire des classique. L'an dernier, près de 240 millions ont été misés. Cet engouement tient au fait que les trotteurs sont plus sympathiques pour les parieurs que ne le sont les galopeurs. Les cracks de Vincennes ont des carrières plus longues que leurs collègues du plat (8 ans en moyenne contre 2 pour les galopeurs), et des performances annuelles plus fournies. Le public a donc le temps de se familiariser avec ces stakhanovistes du mâchefer qui, été comme hiver, jour et nuit, qu'il pleuve, neige ou gèle, assurent le spectacle tandis que les pur-sang, confinés dans leur box, font leur break hivernal. Leur courage, leur endurance, et surtout leur grande régularité à ce haut niveau de compétition, plaît. Le palmarès du prix d'Amérique parle de lui-même: Gélinotte, Ozo, Jamin, Roquépine, Tidalium Pélo, Idéal du Gazeau, Ourasi, y figurent en lettres d'or, et si Une de Mai y fut chaque fois battue, son nom, vingt ans après ses défaites, évoque encore quelque chose aux non-avertis d