Les handballeurs français, tout comme leurs cousins les
footballeurs, tiendraient-ils du phénomène de mode? Il semblerait en effet que le championnat allemand, le plus riche et le plus relevé, se soit pris d'amour pour de si singuliers sportifs qui, depuis les JO de Barcelone, se sont baptisés de l'extravagant sobriquet de «Barjots». En 1995, à l'issue du championnat du monde que les handballeurs français ont remporté en Islande, le championnat de France fait l'amer constat qu'il ne peut plus nourrir ces champions que l'expatriation fait rêver. Après le relatif échec des JO d'Atlanta l'année suivante où les Français terminent quatrièmes , Frédéric Volle, Jackson Richardson et Stéphane Stoecklin s'engageront pour trois années dans la Bundesliga. Aujourd'hui, ils sont 13 internationaux qui évoluent dans le championnat allemand. En moins de trois ans, les exilés français ont donc donné une couleur particulière à ce championnat, longtemps marqué par les colosses russes et suédois, puis par l'école yougoslave. Si l'on écoute Daniel Costantini, la veine hexagonale posséderait un gros débit. Régulièrement, l'on retrouve dans la composition du sept majeur hebdomadaire, au moins 3 français. L'entraîneur national (lire ci-contre) trouve d'ailleurs son compte dans cet exil qui, dit-il, «a rendu les internationaux plus responsables et moins capricieux». Le coach de l'équipe de France affirme sans nuance «que le joueur français black» est admiré «parce qu'il fait le spectacle». «Pour l