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Libération

Au Stade de France, les Bleus ont bien levé le rideauLa France bat l'Espagne 1-0 dans le match inaugural.

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publié le 29 janvier 1998 à 17h16

Match inaugural du Stade de France à Saint-Denis, France bat Espagne

1-0.

But: Zidane (22e).

Sur la pelouse gelée, des câbles sont lovés comme des écoutes sur un pont. Ainsi, on retiendra de ces premières minutes entre la France et l'Espagne au Stade de France un léger laisser-aller de l'intendance, encore probablement sous le coup d'une cérémonie inaugurale grand-guignolesque dont ce vieux pays garde jalousement le secret (lire page suivante). On peut ainsi chasser jusqu'au moindre canard dans la pharaonique mise en scène, et au coup de sifflet se prendre les pieds en mondovision dans des chutes de câbles. Les Espagnols profitent de cette irrésistible ânerie, pour les premiers s'enrôler au pied de la ligne défensive des Bleus. C'est Luis Enrique, l'attaquant espagnol au cheveu ras, qui centre pour Etxebarria (4e minute). Fabien Barthez, plus chéri-bibi que jamais, se dit qu'il est urgent d'endosser les grandes défroques des grands gardiens défunts. Il sera donc Yachine face aux présomptueux Espagnols. Puis, sans prendre le temps de mesurer la riposte qui s'organise dans le milieu de terrain des Bleus, un peu pris de court en ce début de partie, c'est Alfonso qui lève le nez, cherche le jeune Raul, dont on dit qu'il chavire les coeurs et martyrise les gardiens de but. Raul, déjà visage d'ange mûr, joue sur l'aile gauche le désoeuvré qui n'attendrait plus rien de la vie. Mais c'est le malin qui l'habite: déhanchement de salsero, feinte de corps et un goût déjà prononcé pour le b