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Libération

Le grand monde, le froid et le show Ils étaient 78 836 hier, à Saint-Denis. Récit d'une fin de journée peu ordinaire.

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publié le 29 janvier 1998 à 17h16

Avant France-Espagne, il y eut l'arrivée au Stade de 78 836

spectateurs, un spectacle futuriste, et un Président pour couper le ruban. Récit d'une fin de journée inaugurale.

18 heures: jeu de piste dans le RER La fin de journée approche et les fameuses heures de pointe sont là. La station Châtelet, l'une des plus fréquentées du métro parisien, affiche complet. Mauvaise pioche, le trottoir roulant conduisant vers le gouffre des RER B et D est en réparation. Un panneau annonce que les travaux seront achevés le 23 janvier. Vraiment?

Un groupe de supporteurs emboîte le pas à l'aveugle d'un leader qui répète: «Suivez le guide.» A ce point de départ très central de la capitale, cela tient du jeu de piste: aucune indication ne permet de penser que l'on se trouve dans la bonne direction. Mais un flot assez dense d'humains de sexe masculin rassure le futur spectateur du match inaugural du Stade de France. L'achat d'un ticket pour accéder au réseau du RER est une simple formalité. Le préposé n'est pas débordé. Et pour cause: «Ben, les gens qui ont acheté un billet pour le match ont reçu un ticket de transport avec.» Bonne idée.

Dans l'enceinte du RER, toujours pas la moindre aide visuelle pour se diriger à coup sûr. Un CRS ­ ils pullulent, façon panneau publicitaire ­ dit: «Pas d'ici. Connais pas!» Pour aller à Disneyland, en revanche, pas de problème. Un petit homme vert badgé RATP rassure le touriste. «La ligne B ne marche pas trop bien. Elle est très encombrée. Il faut essayer la ligne