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Libération

Foot: l'équipe de France se prend à faire rêver. Victoire probante contre l'Espagne. Un style à cultiver.

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publié le 30 janvier 1998 à 17h20

On avait longtemps douté sur les intentions de jeu d'Aimé Jacquet.

Sur sa vision d'un système axé sur la correspondance naturelle entre différents joueurs, par paire (Diomède-Guivarc'h,Zidane-Djorkaeff) ou par trio (Blanc-Desailly-Thuram). Et même si cela n'avait été qu'une intuition, les spectateurs du match inaugural du Stade de France, mercredi, l'ont reçue comme une promesse d'un jeu à panache. Avec la victoire, Cyrano-Jacquet peut goûter les compliments. Celui de Michel Platini vaut pour une garantie: «Aimé Jacquet a découvert le bon système en alignant cinq joueurs à vocation offensive et il a plusieurs solutions sur les côtés. Il m'en avait parlé il y a déjà un certain temps et je trouve qu'il est sur la bonne voie. J'ajouterai que la révélation du nouvel état d'esprit de l'équipe de France n'est sans doute pas étrangère au fait d'évoluer dans ce stade.»

Concernant ce nouveau théâtre, les réactions des joueurs sont pourtant mitigées. Marcel Desailly met l'accent sur le manque de résonance du public et des murs. «Nous aurions voulu qu'il y ait encore plus d'ambiance. Moi, j'ai l'habitude des ambiances des grands stades, mais là, c'était en France, et c'est un peu particulier.» Lilian Thuram, l'un des meilleurs, sinon le meilleur français sur le terrain, qui, pour jouer à Parme, a lui aussi l'habitude des chaudes soirées, faisait moins la fine bouche: «Pour moi, c'est le plus beau des stades. Je n'avais jamais douté que le public serait avec nous. Plus on s'approchera de