Après la fête, les comptes. Le Stade de France et l'organisation de
la Coupe du monde ont fait l'objet d'un rapport de la Cour des comptes du 24 octobre 1997 que révèle l'Express dans son édition d'hier. Dans ce document, c'est surtout le stade qui est mis en cause. Tout y passe: site, financement, concession, club résident. Avec une lourde mise en cause du décisionnaire de l'époque: Edouard Balladur. «Sur le plan de l'investissement, la responsabilité de l'Etat et en premier lieu du Premier ministre ne peut être éludée», est-il écrit dans le rapport. «Les perspectives de devoir assumer des coûts imprévus de grande ampleur pour une durée prolongée paraissent résulter de la volonté du Premier ministre d'imprimer à l'opération de concession un rythme incompatible avec la rigueur et la minutie qu'exigeait une pareille construction juridique.» En clair, on est allé trop vite pour un montage trop compliqué.
Le Stade de France a en effet été confié en concession à un consortium de trois grandes entreprises de BTP (Bouygues-SGE-Dumez) pour qu'il le construise et, au-delà, l'exploite. Cette formule inédite aurait mérité que l'Etat soit plutôt regardant sur les conditions financières que demandait le concessionnaire, porté naturellement à minimiser ses risques. Il aurait également fallu que l'Etat déploie toute l'habileté de ses meilleurs juristes. Or, le rapport montre, semble-t-il, que la précipitation qui a entouré la décision n'a pas permis d'examiner les futurs accords avec t